26.9.09

SOUS LE MASQUE DE L'AMOUR

NOTE de la maison d’édition :
Gisèle MEUNIER-PICQUET signe son quatrième ouvrage, Sous le masque de l’amour, à Edition du bout de la rue.
L’auteur étudie, décrit, cisèle tout l’amour d’une femme pour un être qui répond entièrement à ses sentiments mais qui lui cache toute une partie de sa personnalité, peut-être par lâcheté ou par veulerie, ou parce qu’il ne veut pas la perdre.Dans sa recherche de la vérité, la volonté et l’opiniâtreté de cette femme tourne à l’obsession jusqu’à la révélation finale. Extrait :
Hélèna sut aussitôt que c'était lui. Elle n'imaginait pas que sa chevelure d'argent lui donnerait cet air sérieux. Il était tout de même différent de ce qu'elle avait imaginé. Était-elle déçue ? Pas vraiment.
Souriant mais intimidé, il vint à sa rencontre. "Très élégante avec son chemisier turquoise et son pantalon de toile blanc, pensa-t-il."
— Hélèna ? Bonjour. Je suis Hervé, précisa-t-il en tendant la main.
— Bonjour Hervé. Excusez mon léger retard.
— Ne vous excusez pas. C'est tout à fait féminin et j'aime ça.
— Alors. Est-ce que l'on s'est déjà vus ? interrogea-t-elle.
— Sans vouloir vous vexer, votre visage m'est tout à fait inconnu.
— De même pour moi.
Il l’invita dans un café voisin. Elle le suivit en toute confiance. Aussitôt, elle se sentit protégée. Ce qui lui arrivait était magique. Physiquement, il correspondait à l'annonce. Il n'avait pas menti. Lorsqu'ils furent installés devant une table qu'elle avait choisie dans un angle proche de la baie vitrée, tout en parlant, elle l’observa. Rasé de près, il présentait une allure soignée. Un nez bien posé équilibrait son visage. Ses yeux bleu pâle pétillaient lorsqu'il l'écoutait parler de ses projets autant que de son vécu : les études qu'elle avait reprises, sa passion pour les voyages, les sciences occultes, la lecture... Il ne la quittait pas du regard et buvait chacune de ses paroles.
Avec son petit côté british et sa peau claire, elle le trouvait attirant. Dans son regard doux, elle avait l'impression de lire dans ses pensées. Il était calme, discret et paraissait honnête. Elle était sous son charme.
Dans le faux jour, les prunelles d'Hélèna avaient l'éclat de deux petites perles étincelantes. Sa chevelure tombant sur ses épaules la rajeunissait de près de dix ans. Elle trouvait face à elle, un interlocuteur cultivé, empreint d'une grande modestie. Rapidement, elle se sentit bien auprès de lui. Elle retrouvait l’insouciance de ses quinze ans

Commande auprès de l'auteur sur place (15 E) ou : 65 av Edouard Gourdon 77330 Ozoir la Ferrière (15E + 2,90E de port) ou édition du bout de la rue

la nature inspiratrice de poésie

Pont des ruelles. Site du grand Arc. Tioulevé Monsapey 73

Pour Martine et Francine.

Petit torrent de pierres

Petit torrent de pierres dévalant le coteau,
Tu trimballes et tu roules tes flots d’eau fraiche au roulement bruyant.
Tu sautes de roche en galet moussu,
Tu cours et jaillis sans jamais t’arrêter.

Ton jet est le même de cascade en rocher
Avec la même force tu continues ta course,
De tes caresses tu polis la nature,
Des plus rudes aux plus tendres rocailles.

Et ton chant rythmé sur quelques notes, do ré la si,
Sous le ciel ardent jamais ne cesse.
Du lever au couchant, la même litanie,
Du premier clair de lune à la fin de l’aurore,
Jamais ne ralentit ta musique.

Et puis la neige couvrant ton chemin capricieux
Apaise ton ardeur de jeune chevalier gai
Tu t’endors sous l’épaisse couche blanche
Pour renaître à la vie dans un filet menu.

Un petit ru gentil descendant la montagne
Un filet d’eau traversant la prairie,
La vallée n’est plus loin, tu vois les routes la ville,
Où tu rejoindras vite la rivière langoureuse et paisible.

Tu te laisses entrainer par le courant nerveux,
Regrettant tes coteaux, ta montagne tes forêts,
Les pierres heurtant ton cours,les alpages,
Les Alpilles abandonnées loin de toi,sous le ciel bleu puissant.

Le chant des criquets se mêle à ta musique,
Formant un concert que même Mozart n’aurait créé.
Les clarines dans les prés viennent casser le rythme
De ses chants mélodieux berçant les promeneuses.

Une sieste à l'air pur s’impose dans ce site enchanteur
Après un pique-nique qu’envieraient les plus fins gourmets.
Dans ce lieu magnifique digne de l’Eden
Sous un soleil tempéré atténuant leurs petites douleurs.

Nulle envie de quitter ce jardin magnifique et sauvage
Qui à nul autre ne peut être comparé.
Ce petit coin perdu en toute liberté
Où aucun visiteur n’ose s’aventurer.

Petit torrent guilleret de montagne poursuit ta course effrénée vers la plaine.
Toi aussi tu languis de grandir, de prendre de l’importance,
Jusqu’à te retrouver bloqué dans un barrage
Où tes gouttes d’eau mêlées aux flots de tes compagnes,
Passées dans des machines où vous serez pressées
Pour produire, ô génie ! notre électricité.

Gisèle Meunier mardi 8 sept. 2009 15 heures