26.12.10

Ecrivain Gis�le Meunier: Tiztit

Ecrivain Gis�le Meunier: Tiztit

Tiztit

Petit enfant abandonné
Tu arrives comme une surprise jaillissante du chapeau d'un magicien.
Tes yeux brillent de malice,
Tes dents étincellent sur tes lèvres entrouvertes.

Tu portes fièrement ton fez sur ta chevelure d'ébène,
Ton regard pétille, et tu nous éblouis lorsque, tendant ta joue,
Tu t'apprêtes à échanger avec l'inconnue de passage,
Les plus sincères et émouvants baisers.

Puis tu tends du bout de tes petits bras,
Ce ballon de baudruche jaune que l'on t'a apporté.
Nos langages s'opposent et pourtant,
Nul besoin de parler la même langue pour nous comprendre.

Tu mêles le geste à quelques sons d'arabe,
Qui me font comprendre que ton souffle trop court restera impuissant
Pour gonfler ce jouet volatile et farceur
Que tes frères de cœur comme toi convoitent.

Tu cours, sautes, ris, t'exclames.
Un si petit objet pour un si grand bonheur...
On en oublie bien vite que Noël est chez nous,
L'occasion d'une débauche de cadeaux, de victuailles.

C'est tout le petit groupe qui appelle, crie et danse,
Autour de ces couleurs voletant sur les têtes.
Et puis bientôt les pleurs, le chagrin, la colère,
Une si petite épine de cactus, sonnera la retraite.

C'est vers cette inconnue que Tiztit s'épanchera.
Quel est donc ce jouet merveilleux, ce bonheur éphémère,
Qui bouleverse le rire d'un enfant en des larmes amères ?

"Ne pleure pas Tiztit, même si la vie est parfois cruelle,
Les larmes te font grandir, le sourire te va si bien.
Demain à Agadir mille ballons s'élèveront dans le ciel,
Pour ceux de Tillila, nous reviendrons demain.

Gisèle Meunier
Agadir 12 déc 2010

15.11.10

Ecrivain Gis�le Meunier: en d�dicace au salon du livre d'Ozoir la Ferri�re

Ecrivain Gis�le Meunier: en d�dicace au salon du livre d'Ozoir la Ferri�re
association lire, écrire, conter;
stages d'écriture, tables rondes Lecture, conseils à la publication, salons du livre, bulletins bimestriels, et nombreuses autres activités...

en dédicace au salon du livre d'Ozoir la Ferrière


Gisèle MEUNIER, écrivain et présidente fondatrice de l'association Lire, écrire, conter, sera une fois de plus, heureuse de vous retrouver samedi 20 novembre au salon du livre d'Ozoir la Ferrière (77330) qui se tiendra à la Ferme Pereire (à côté d'Intermarché). Elle vous présentera l'ensemble de ses ouvrages, romans, nouvelles, poésies qu'elle se fera un plaisir de vous dédicacer.
Romans :
SOUS LE MASQUE DE L'AMOUR (2009)
BAOBABS réédition (2010)
Eugène petit Bourguignon (2006)
Essai :
Écrire son histoire de vie (2008)
Nouvelles :
Parlez-moi d'amour (2008)
Des animaux et des Hommes (2004)
Poésies :
Humeurs (2008)
Abécédaire poétique amoureux (2009)

à paraître : Les enfants de Sénépo (2011)

1.11.10

Ecrivain Gis�le Meunier: retrouvailles au S�n�gal

Ecrivain Gis�le Meunier: retrouvailles au S�n�gal

salon du Polar à Roissy en Brie (77)


Monsieur le maire d'Ozoir la Ferrière (77) venu en voisin, rencontrer les auteurs du salon de Roissy en Brie. Discussion avec Gisèle Meunier, sur le poème : Ozoir d'hier et d'aujourd'hui.
Ozoir, village de mon enfance, je te retrouve.
Hier si humble avec ton unique école, témoin de nos rixes,
Aujourd'hui si fière de tes groupes scolaires mixtes.
Hier si morne, nos jeudis dans les terrains boisés,
Construisant des cabanes tel Robinson Crusoé.
Aujourd'hui mille moyens pour distraire et charmer,
Faisant de tes enfants des ados cultivés.
... ...
Telle une mère j'en suis fière, et reviens y poursuivre ma vie.
Amenant mes enfants et toute leur famille.
Nous rapprochant ainsi de notre aïeule défunte,
Reposant en terre ozoirienne, comme on dit aujourd'hui.

- Et comment disait-on de ton temps, Mamie?
- Ozoferricien et ozoferricienne, lorsque j'étais petite!
(extrait du recueil de poésie Humeurs de Gisèle Meunier (9 E + 1,50 E de port)

8.9.10

STAGE d'ECRITURE EN OCTOBRE

Alec
L’association Lire, écrire, conter
vous propose de participer à un
STAGE d’ÉCRITURE

SAMEDI 16 OCTOBRE 2010

A OZOIR LA FERRIERE 77330

Programme proposé : Approche de l’écriture créative
L’inspiration
Techniques d’écriture
À partir d’un fait divers
L’écriture intime
Réponses à vos questions

Le stage est ouvert à tous

30 € + 5 € (assurance pour les non adhérents à l’ALEC)
30 € pour les adhérents de l’ALEC
Nombre de places limité
Inscriptions avant le 3O septembre
Renseignements complémentaires à : Gisèle Meunier
ALEC – 65 avenue Edouard Gourdon
77330 OZOIR LA FERRIERE
alecozoir@free.fr
01 60 02 63 37
http://associationlireecrireconter.blogspot.com

9.6.10

UN AMI

Lorsque l'ami est loin, qu'on ne peut le toucher,
Lorsque l'ami est sourd, et qu'il ne peut entendre,
Lorsque l'ami dort, et qu'il ne peut vous voir,
Décalé dans le temps, par les fuseaux horaires,
Si éloigné, là-bas, à l'autre bout de la terre...
Loin des yeux, loin du cœur, dit-on,
Alors à quoi bon ?
N'est-il plus un ami, parce que la vie sépare ?
Est-il un ennemi, alors que rien ne fâche ?

Non, celui qui sait écouter et entendre,
Même sans voir, sans toucher,
Sans aucun intérêt que d'aimer
Et de s'intéresser aux gens, en toutes circonstances,
Être présent par le cœur autant que par la pensée.
Mieux que ce qu'un frère ne pourrait donner
Celui d'un autre sang est plus qu'un ami.
C'est le frère, le père ou le fils spirituel
Qui manque dans votre famille,
Celui qui a tant fait pour vous
Que vous ne savez comment l'aider,
Lorsque lui aussi n'ose pas demander.

Alors vous n'oubliez pas les moments de la vie,
Ceux qui marquent les années, les joies et les conflits,
Qui font que chaque jour est un nouveau combat,
Une lutte incessante pour ne pas reculer.

Avec pudeur, je marque mon amitié,
Par ces quelques souhaits de bonheur,
En toute intimité : Bon Anniversaire !
Il se reconnaitra...

8.6.10

La Mort dans la rue

Il a été découvert là, près d'un arbre.
Il était recroquevillé, en boule.
Il était seul, malgré les passants, les badauds.
Il vivait là, près d'une gare.
Il regardait les voyageurs se hâtant le matin.
Il observait les regards ternis des banlieusards,
Pressant le pas jusqu'au bercail le soir.

Des milliers de passants le frôlent toute la journée.
C'est un homme transparent,
Que nul ne voit...
Que personne n'entend !

Pourtant son cœur d'enfant crie son désespoir.
Tout reste silencieux dans son corps sale de pouilleux.
Qui s'arrêterait devant ce miséreux ?
Qui est-il après tout ce mendiant sans nom ?
Il ne sait que tendre la main vers ces ombres stressées,
Qui n'osent le regarder, de crainte d'être contaminées.
Le rejet de la société serait-il contagieux ?
Exclus de sa famille, au chômage, il n'ose lever les yeux...
La honte, la peur, la douleur sont ses seules compagnes.
Elles ne le quittent jamais, la nuit, le jour, l'hiver.
Qu'il cherche à vivre en ville, ou parte à la campagne,
Peu d'âmes pour l'approcher, lui sourire, lui parler.

Qui est cet inconnu ?
Lui même en vient à perdre son identité.
Qu'a-t-il donc fait de mal pour en arriver là ?
Lui aussi travaillait, nourrissait femme et enfants,
Honorait père et mère, neveux et sa fratrie.
Jusqu'au jour où le grain de sable a enrayé la machine.

Divorce, la rue, chômage... Tout s'en est mêlé.
Lui, fort comme un Turc, le battant, le héros
N'a plus servi personne.
Ni à rien !

L'hiver, dans un foyer, le soir.
Une soupe, un café, et une couverture.
Des copains de nuitées pour avancer vers demain,
Aussi gris que la veille, et plus clair qu'en automne.
Et toujours l'incertitude, la peur, la honte.
Et puis la maladie, même en été.
La maladie de la solitude, de l'ennui, de la misère.

On ne sait qui il est.
Pourtant c'est une personne.
C'était une personne.
De cet homme, seule demeure l'enveloppe,
La dépouille.
Lui déjà dépouillé de toute vie matérielle,
Et surtout de sa dignité d'être humain.

Il est mort dans la nuit ou peut-être ce matin.
Nul ne sait ! Quelle importance ?
Deux lignes dans les journaux pour une fois
Rappelleront qu'il est comme les centaines d'autres,
Qui meurent dans la rue,
Seuls... Tout seuls, sans nom, sans famille,
Sans amis pour lui tenir la main, pour le dernier adieu.

Il est mort ce matin...
Seul !
Ou pire...
Il est mort cette nuit.

© Gisèle Meunier Ozoir la Ferrière 8 juin 2010 à 16 heures

Honneurs aux auteurs à Nanteuil lès Meaux


Gisèle Meunier, au centre, parmi trois auteurs à qui Régis Sarazin, le maire de Nanteuil-lès-Meaux a remis le blason de la ville, lors du 1er salon du livre, le 6 juin 2010.

12.5.10

Une parmi les femmes écrivains de l'Yonne

Les femmes écrivains de l'Yonne à la radio
sur France Bleue Auxerre.
L'Yonne, terre d'inspiration
Georgina Sorin - 07/05/2010


L'Yonne, terre d'accueil pour les femme écrivains ? Le département a par le passé brillé dans ce domaine grâce notamment à Colette et Marie Noël. Aujourd'hui encore, elles sont nombreuses à puiser leur inspiration dans le calme et les paysages icaunais.
"Pendant dix ans Gisèle Meunier se lance dans des recherches généalogiques qui la mène à l'écriture de Eugène petit Bourguignon" "On a besoin de temps en temps de se mettre en retrait de tout ce qui constitue la vie matérielle..."

Écoutez l'émission sur Internet : France Bleu Auxerre du 07/05/2010 (Les femmes écrivains de l'Yonne)

11.5.10

L'enfant soleil


La vie arc-en-ciel.
À ma poupée,

Tu sais que l’arc-en-ciel apparaît au-dessus des toits,
Lorsque le soleil vient saluer la pluie.

Ici il pleut dans mes yeux lorsque je ne te vois pas.
Des gouttes coulent de mon cœur lorsque je ne t’entends pas.
Le velours de ta peau et tes baisers manquent à mes joues tristes.
L’absence de ta voix douce et décidée, de ton petit caractère affirmé,
Tout cela disparaît dans mes souvenirs.

Quand t’aurai-je à nouveau à mes côtés pour te tenir sur mes genoux ?
Pour t’entendre chanter, et même rouspéter ?
Quand la maison retrouvera-t-elle la vie que tu apportes dans tes bagages,
Tes petits sacs, tes fouillis, tes cahiers et tes livres d’images ?

Le ciel est gris.
À l’horizon ne voguent que des nuages opaques.

Qu’une lueur apparaisse et aussitôt je cherche l’arc-en-ciel.
Celui que l’on admirait toutes les deux,
Tu sais, au-dessus de la crête des arbres, coiffant la forêt.
On disait qu’il était là pour habiller les branches des couleurs de la gamme.
Tu les citais une à une sans te tromper.
Tu étais fière, et moi bien plus encore.

Alors, toi mon petit soleil, j’espère te voir bien vite,
Pour éclairer mon ciel et sécher mes larmes.
Je t’attends petit ange, petite fée coquine,
Qui enchante mes journées et berce mes rêves nocturnes.

11 mai 2010
Gisèle Meunier

10.5.10

Stage d'écriture Poétique

Alec
L’association Lire, écrire, conter vous propose de participer à un
STAGE d’ÉCRITURE Le SAMEDI 19 JUIN 2010
De 9 h 15 à 12 h 15 et de 13 h 45 à 17 heures
À OZOIR LA FERRIERE 77330
Programme proposé : Approche de l’écriture créative et poétique
L’inspiration
L’imaginaire, l’absurde, l’humour en poésie
Approche de l’écriture romanesque
Réponses à vos questions
Le stage est ouvert à tous
30 € + 5 € (assurance pour les non adhérents à l’ALEC)
30 € pour les adhérents de l’ALEC
30 € - 10 % (aux anciens participants d’atelier d’écriture de l’ALEC)
Inscriptions dès que possible, le nombre de places étant limité
Renseignements complémentaires à : Gisèle Meunier – ALEC – 65 avenue Edouard Gourdon
77330 OZOIR LA FERRIERE alecozoir@free.fr – 01 60 02 63 37
http://associationlireecrireconter.blogspot.com

20.4.10

Ecrivain Gis�le Meunier: caf�litt�raire �Paris


Le 27 avril - Gisèle Meunier-Picquet

Mardi 27 avril, Gisèle Meunier–Picquet présentera son dernier roman

« Sous le masque de l’amour »,

Edité par l’édition du bout de la rue.

4ème de couverture :
Une petite annonce passée dans un journal... Hervé et Hélèna se rencontrent... Un amour intense va naître : leur vie s’annonce parfaite, sans histoire. Mais, se connaissent-ils vraiment ?
Il suffira d'une voiture garée dans un parking, à une heure où elle ne devrait pas se trouver, d'une feuille d'impôt oubliée sur un bureau, pour qu'Hélèna s'aperçoive que la vie d'Hervé contient des zones d'ombre.

Quand le masque tombe, la surprise est au rendez-vous... Que va découvrir Hélèna au bout de onze ans de vie commune avec Hervé ? Trahison, mensonge, duplicité ?
Le besoin de vérité triomphera-t-il sur la passion

Gisèle est enseignante. Elle souhaite apporter aux autres ce qu’elle connaît, partager ses compétences, continuer à nourrir les plus jeunes du délice de rêver et de développer l’imaginaire en racontant des histoires.
Elle a fondé l’association Lire, écrire, conter dont elle est la présidente.
08:00 Publié dans PROGRAMME DES MARDIS |

café littéraire à Paris

Café de la Mairie 8, place Saint-Sulpice, 75006 Paris
Pour découvrir un écrivain dans un cadre chaleureux et convivial, rencontrer des gens qui, comme vous, sont passionnés de littérature.
Café littéraire à 20h30 tous les mardis au 1er étage
La soirée est organisée autour d'un écrivain : présentation de l'auteur et de son livre, lectures, questions, réponses, vente de livres, dédicaces.
Contact : Jean-Lou GUÉRIN,
9 rue Robespierre,
94200 IVRY,
Tél : 01 46 70 47 82
http://lesmardisdejeanlou.blogspirit.com/
Programme d’avril 2010

Ecrivain invité :
27 avril : Gisèle MEUNIER-PICQUET,
Sous le masque de l’amour, Edition du bout de la rue.

Les Cafés Littéraires

2.3.10

D'Halifax à New-York


Le soleil a disparu.
Non le soleil n'a pas disparu ;
Il est là-haut, caché.
Vous ne pouvez le voir vous, du carré des vaches.
Il éclaire le firmament, au delà des nuages.
Je l'ai vu bien perché au-dessus de l'avion.
Il narguait les cumulonimbus, menaçant de les échauffer,
Et ainsi de les faire pleurer.
Parfois les humains n'aiment pas que les nuages se vident.
Ils rouspètent après le soleil qui ne vient pas
Et fait mouiller la terre.

Et lui le soleil bien plus loin dans l'espace,
Il se moque de tout cela et continue de briller,
Universelle étoile !

Au-dessus des nébulosités, je l'ai vu le soleil.
Il rayonnait en maître, sur les vents, les courants.
Il brillait de mille feux sur un lit cotonneux,
Velouté et mousseux comme un coussin de neige.
Il avait sorti ses pastels,
Étalant des rosés veloutés jusqu'aux bleus nuancés.
L'éclat de sa lumière aveuglait le pilote,
L'obligeant à s'orienter grâce à son appareillage automatique;

Lorsque par endroits les nimbus se contractent,
Se dessine un filet d'or dirigé vers la terre.
Alors on voit renaître sur les visages humains,
Des sourires, des "peut-être, il fera beau demain".
Il reviendra, non il n'était pas perdu.
Juste un peu fâché du sort réservé à notre planète.
Il est sa source de vie depuis tant de millénaires
Qu'il craint pour elle, le châtiment de l'homme.

Alors, tu vois, là où tu poses tes pas,
Le grand frère s'inquiète et boude quelquefois.

Gisèle Meunier 28 février 2010

Soirée Littéraire au Canada


Vendredi 26 février à Greenwood (Nouvelle-Ecosse) Canada, Gisèle Meunier a présenté pendant plus d'une heure ses différents ouvrages dont son dernier roman, Sous le masque de l'amour, à édition du bout de la rue, et sa démarche à travers l'écriture. Elle a évoqué sa passion pour les voyages et comment chaque nouvelle visite l'enrichissait, ainsi que les liens entre ses différentes expériences vécues à travers ses écrits. A cette occasion, elle a fait profiter au public de la lecture d'un poème fraichement écrit, Village de pêcheurs sous la neige.
Après des échanges avec le public, la soirée s'est terminée par une séance de dédicaces. Puis elle a été faite membre honoraire de l'association francophone de la vallée d'Annapolis.

Village de pêcheurs sous la neige


Village de pêcheurs sous la neige.
Harbourville N-E (Canada)
Lorsque la neige couvre la mer,
Lorsque le poète se demande, si les masses floconneuses sont arrivées du ciel ou par le fouet des vagues,
Lorsque les chalutiers sont à sec sur l’épais tapis blanc,
Que les maisons de pêcheurs gardent leurs couvertures immaculées
Et leurs enclos cernés par des murets de congères,
Et que même les hommes semblent figés par le froid et la lenteur de l’hiver,
Lorsque l’on se demande si la plage reverra bientôt les pieds nus des promeneurs,
Les embarcations, les rires et les cris de bonheur,
Alors on découvre une région inconnue de la plupart des voyageurs.

Ce bout de terre qui plonge vers l’océan,
Découpant des falaises, les langues s’échelonnant tout au long de la baie,
C’est de là que partirent des familles d’Acadiens, chassées de leurs parcelles.
Quelquefois les maris ou les femmes séparés des enfants,
Combien furent les foyers à se retrouver enfin, pour continuer à vivre ensemble ?
De tous ces exilés involontaires, certains revinrent sur les lieux de leurs racines.
Interdits de reprendre l’espace qui leur fut confisqué,
Ils se contentèrent du ciel parfois changeant et des humeurs de la mer.

Un phare modeste domine l’avancée de ce village portuaire.
Tel un protecteur, il annonce et prévient des dangers les pêcheurs.
Comme partout dans le monde, les femmes de marins voient partir,
Frémissantes, leurs hommes qui garniront les marchés de poisson au départ d’Harbourville.
Le ciel est sombre tout à coup, les pêcheurs encore loin, les épouses inquiètes.

Peut-être que demain, il neigera encore sur la mer.
Ou alors que d’humeur furieuse elle montera les vagues en neige.
L’hiver n’est pas fini, encore deux mois peut-être.

Gisèle Meunier 24 février 2010 (Wordville) WATERVILLE Nouvelle-Ecosse Canada

31.1.10

Rencontre littéraire à Joinville le Pont SOUS LE MASQUE DE L AMOUR


Jeudi 28 janvier 2010 4 28 /01 /2010 00:04
Gisèle Meunier et le masque de l’amour

Des Livres ailés organise sa première rencontre littéraire de l’année 2010 à Joinville-le-Pont.

Elle se tient autour de Gisèle Meunier-Picquet et de son éditrice, Francine Aurand (Edition du bout de la rue). Enseignante et poète, Gisèle Meunier anime des ateliers d'écriture à Ozoir-la-Ferrière (Seine et Marne).

Elles viennent présenter leur dernier roman, Sous le masque de l'amour.

Selon l’éditeur, Gisèle Meunier « étudie, décrit, cisèle tout l’amour d’une femme pour un être qui répond entièrement à ses sentiments mais qui lui cache toute une partie de sa personnalité, peut-être par lâcheté ou par veulerie, ou parce qu’il ne veut pas la perdre.Dans sa recherche de la vérité, la volonté et l’opiniâtreté de cette femme tourne à l’obsession jusqu’à la révélation finale. »

* Rencontre littéraire avec Gisèle Meunier-Picquet samedi 6 février à 15h30 à la crêperie « Rendez-vous gourmand », 7 allée Raymond Nègre à Joinville le Pont (voir le plan)
* Renseignements : Des Livres ailés - 06 16 84 90 64 - 01 48 89 41 08

Meunier_G.jpg

Par Benoit Willot - Publié dans : littérature - Communauté : Joinville-le-Pont - Ecrire un commentaire
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17.1.10

Haïti, je pense à France...

Haïti terre de couleurs, terre de douleurs.
Chacun y va de sa petite phrase, de son article, de son émotion qui, face à une telle avalanche de désastres, bouleverse et met en colère. Pourquoi un tel acharnement ? peut-on se demander. Certains veulent y trouver une raison rationnelle pour ce peuple courageux qui s’est battu pour accéder le premier à son indépendance. Alors comme un adolescent trop fougueux de se libérer des chaînes de son tuteur, ou comme un arbre vigoureux explose les liens qui le maintenaient enserré dans un carcan, il devrait payer et pendant encore combien de décennies ou de siècles, son insolence par les fureurs de la terre. Ce serait faire payer bien cher sa liberté à une population qui vit depuis si longtemps dans la misère.
À chaque fois que l’on parle de ce pays, c’est pour parler de drames. Drames produits par les diverses dictatures, avec des noms qui font froid dans le dos, des noms qui pourraient représenter des personnages de contes pour enfants pas sages, et évocateurs de souffrances et de terreur. Les Papa doc et Tontons Macoute, puis Baby doc, quelle famille!
Quant aux conditions de vie ? L’enfer dans un environnement qui pourrait ressembler au paradis. Des cyclones, des ouragans, des inondations ravageuses, entraînant la désolation, des pertes immenses, des destructions de cultures, et l’absence de nourritures de base, de produits pour se soigner, ce qu’on appelle la Misère. La Misère portant un M majuscule non pour ce qu’elle a de noble, mais pour ce qu’elle a de grand, voire d’extrême.
Le nom de ce pays évoque toujours pour moi une amie qui y est partie il y a une vingtaine d’années. France Andrée avait choisi de consacrer sa vie à venir en aide aux enfants d’Haïti. Elle était d’une très grande sensibilité, d’une générosité d’elle-même, se sentant investie d’une mission d’aider les plus démunis dans le monde. Je l’enviais un peu à cette époque, me trouvant moi-même à un tournant important de ma vie.
Ma carrière d’enseignante et le besoin d’élever mes deux enfants encore jeunes, ne m’avaient pas engagée à aller au-delà de cette idée. Cependant les années suivantes, j’avais envisagé de m’y rendre pendant la périodes de vacances d’été. Et puis j’ai perdu la trace de France, et les événements de la vie m’ont déviée de ce projet.
En cette période si douloureuse comme à chaque fois que se produit de tels drames, chacun s’émeut, voit les images qui défilent sur les écrans de télévision, entend les commentaires répétitifs de journalistes qui veulent témoigner de ce qu’ils constatent sur place. Et cette fois c’en est trop. De partout dans le monde, chacun reste impuissant et ne peut que compatir dans un pays où l’état est devenu si fragile et si faible.
Se sentir impuissant provoque un sentiment de culpabilité, tout comme ces victimes qui s’en sortent à côté d’autres personnes qui ont péri. Comme le dit Dany Laferrière, Haïti et sa population n’ont rien à payer. Ils ne sont que les malheureuses victimes des fureurs de la Terre. Et moi je pense à France...
Gisèle Meunier Ozoir la Ferrière 16 janvier 2010