30.10.09

Sur la place de l'église et sa fontaine

Photo de Gisèle Meunier primée le 24 octobre 2009, lors du premier concours de photos organisé à Ozoir la Ferrière. Cette photo pourrait s'accompagner du poème écrit en 2006


OZOIR D’HIER ET D’AUJOURD’HUI

Ozoir, village de mon enfance, je te retrouve.
Hier si humble avec ton unique école témoin de nos rixes,
Aujourd’hui si fière de tes groupes scolaires mixtes.

Hier si morne, nos jeudis occupés dans les terrains boisés,
Construisant des cabanes tel Robinson Crusoé.
Aujourd’hui mille moyens pour distraire et charmer,
Faisant de tes enfants des ados cultivés.

Le cinéma du patronage était notre seul loisir,
Aujourd’hui ta patinoire fait de toi un petit Paris.
Seul le petit marché regroupait les habitants en ce temps,
Aujourd’hui que de choix parmi les commerçants.

Le deux roues était le seul moyen de nous déplacer,
Aujourd’hui que de bus, RER et parkings dispersés.
C’est un appel pressent, tel un élan du cœur,
Oui je reviens enfin et découvre une belle ville.

Nostalgie ? Oui. Mais pourtant fierté,
Telle une mère voyant son petit devenu adulte et dynamique,
Bien vivant prêt à conquérir… PARIS !

- Voyons, Mamie ! Reste modeste !
OZOIR, ne sera certainement jamais si rayonnante.
- Mais si mon petit, car j’aime ce petit coin de terre qui m’a vue naître,
où la vie coule sereinement au creux de la Ménagerie.

Telle une mère j’en suis fière, et reviens y poursuivre ma vie.
Amenant mes enfants et toute leur famille.
Nous rapprochant ainsi de notre aïeule défunte,
Reposant en terre ozoirienne, comme on dit aujourd’hui.

- Et comment disait-on, de ton temps, Mamie ?
- Ozoferricien et Ozoferricienne, lorsque j’étais petite !

© Gisèle Meunier – mars 2006