26.9.09

la nature inspiratrice de poésie

Pont des ruelles. Site du grand Arc. Tioulevé Monsapey 73

Pour Martine et Francine.

Petit torrent de pierres

Petit torrent de pierres dévalant le coteau,
Tu trimballes et tu roules tes flots d’eau fraiche au roulement bruyant.
Tu sautes de roche en galet moussu,
Tu cours et jaillis sans jamais t’arrêter.

Ton jet est le même de cascade en rocher
Avec la même force tu continues ta course,
De tes caresses tu polis la nature,
Des plus rudes aux plus tendres rocailles.

Et ton chant rythmé sur quelques notes, do ré la si,
Sous le ciel ardent jamais ne cesse.
Du lever au couchant, la même litanie,
Du premier clair de lune à la fin de l’aurore,
Jamais ne ralentit ta musique.

Et puis la neige couvrant ton chemin capricieux
Apaise ton ardeur de jeune chevalier gai
Tu t’endors sous l’épaisse couche blanche
Pour renaître à la vie dans un filet menu.

Un petit ru gentil descendant la montagne
Un filet d’eau traversant la prairie,
La vallée n’est plus loin, tu vois les routes la ville,
Où tu rejoindras vite la rivière langoureuse et paisible.

Tu te laisses entrainer par le courant nerveux,
Regrettant tes coteaux, ta montagne tes forêts,
Les pierres heurtant ton cours,les alpages,
Les Alpilles abandonnées loin de toi,sous le ciel bleu puissant.

Le chant des criquets se mêle à ta musique,
Formant un concert que même Mozart n’aurait créé.
Les clarines dans les prés viennent casser le rythme
De ses chants mélodieux berçant les promeneuses.

Une sieste à l'air pur s’impose dans ce site enchanteur
Après un pique-nique qu’envieraient les plus fins gourmets.
Dans ce lieu magnifique digne de l’Eden
Sous un soleil tempéré atténuant leurs petites douleurs.

Nulle envie de quitter ce jardin magnifique et sauvage
Qui à nul autre ne peut être comparé.
Ce petit coin perdu en toute liberté
Où aucun visiteur n’ose s’aventurer.

Petit torrent guilleret de montagne poursuit ta course effrénée vers la plaine.
Toi aussi tu languis de grandir, de prendre de l’importance,
Jusqu’à te retrouver bloqué dans un barrage
Où tes gouttes d’eau mêlées aux flots de tes compagnes,
Passées dans des machines où vous serez pressées
Pour produire, ô génie ! notre électricité.

Gisèle Meunier mardi 8 sept. 2009 15 heures

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