11.5.10

L'enfant soleil


La vie arc-en-ciel.
À ma poupée,

Tu sais que l’arc-en-ciel apparaît au-dessus des toits,
Lorsque le soleil vient saluer la pluie.

Ici il pleut dans mes yeux lorsque je ne te vois pas.
Des gouttes coulent de mon cœur lorsque je ne t’entends pas.
Le velours de ta peau et tes baisers manquent à mes joues tristes.
L’absence de ta voix douce et décidée, de ton petit caractère affirmé,
Tout cela disparaît dans mes souvenirs.

Quand t’aurai-je à nouveau à mes côtés pour te tenir sur mes genoux ?
Pour t’entendre chanter, et même rouspéter ?
Quand la maison retrouvera-t-elle la vie que tu apportes dans tes bagages,
Tes petits sacs, tes fouillis, tes cahiers et tes livres d’images ?

Le ciel est gris.
À l’horizon ne voguent que des nuages opaques.

Qu’une lueur apparaisse et aussitôt je cherche l’arc-en-ciel.
Celui que l’on admirait toutes les deux,
Tu sais, au-dessus de la crête des arbres, coiffant la forêt.
On disait qu’il était là pour habiller les branches des couleurs de la gamme.
Tu les citais une à une sans te tromper.
Tu étais fière, et moi bien plus encore.

Alors, toi mon petit soleil, j’espère te voir bien vite,
Pour éclairer mon ciel et sécher mes larmes.
Je t’attends petit ange, petite fée coquine,
Qui enchante mes journées et berce mes rêves nocturnes.

11 mai 2010
Gisèle Meunier

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