6.3.11

Les enfants de Sénépo

La naissance de Les enfants de Sénépo est prévue pour le 15 mars 2011 aux éditions Sépia, dans la collection du Parc, et son baptême aura lieu en grande pompe dès le samedi 19 mars à Paris à l'occasion du salon du livre. Bien prétentieux déjà, non ? Soyez certains que le monde de ces enfants ne vous laissera pas indifférents. On pourrait y trouver une suite à Baobabs (publié en 2004 et réédité en 2010). Le ton de ce nouveau roman est pourtant bien différent. C'est le quotidien et l'entourage d'un monde dont on parle peu. Et pourtant, comme tous les enfants du monde, ils vous étonneront, vous apprendront le sens de la vie, et même, entre deux larmes d'émotion, vous feront rire. Enfin, après la lecture de ce roman, vous ne pourrez plus dire que vous ne saviez pas...

Un sujet qui ne vous laissera pas indifférent ! Des enfants dans une ville imaginaire, dans un pays bien réel en Afrique. Vous découvrirez d’autres contrées, d’autres mœurs, d’autres misères que celles qui vous entourent.
Âmes sensibles, ne pas s’abstenir ! Des rires et des larmes, de l’émotion et de la réflexion… Oui, il s’agit bien d’un quotidien tel que l’on peut le rencontrer dans de nombreux endroits du monde, ou plutôt dans le Moyen Âge du 3e millénaire.
Extraits : Il commence à se faire tard. Le ciel s’assombrit. Nadine ne veut pas tarder, craignant de s’égarer dans les rues anonymes de Sénépo. C’est alors que se glisse un petit, une boite à la main. Comme tous les soirs, il vient tel un animal nocturne, chercher sa pitance. Elle le reconnaît. Elle l’a vu l’autre jour, se faire rabrouer par un blanc qui voulait le prendre en photo. Elle porte la honte que l’individu devrait avoir d’humilier un si faible être humain. Elle lui propose de le raccompagner. L’enfant refuse, semblant craindre des représailles. Nadine se rend-elle compte que sa visite à la daara pourrait réveiller les consciences. Elle
insiste voulant le protéger. Il risque tant de se faire détrousser de son maigre dîner. Et s’il rentre sans rien, gare à la trique !
La mère de Fatou intervient avec douceur pour expliquer à Nadine qu’il est préférable pour l’enfant de le laisser rentrer seul.
***…….
Le commissaire continue de raconter : « Saint-Louis n'est pas la seule ville d'où des jeunes embarquent dans des pirogues après s'être financièrement saignés. Les départs se font aussi beaucoup des faubourgs de la capitale, où des gilets de sauvetage déchiquetés ont récemment été découverts sur la plage. Mais aussi plus bas, sur la «petite côte ». À Joal justement, alors que le port était, en cette fin de journée, en pleine effervescence, les pêcheurs revenaient avec des
caisses entières de poulpes, de mulets, de capitaines, de barracudas.
C'est de là qu'un drame s'est noué il y a quelques mois. Une pirogue
partie de ce port avec plus de cent clandestins à son bord a été
retrouvée plusieurs semaines plus tard au large du Brésil. Ils se sont
perdus. Ils étaient tous morts quand les gardes-côtes les ont
repêchés.»
Décidément loquace, il continue. « Tout aussi terrible. J'ai un ami qui
me racontait que son frère a tenté le coup. Le passeur les a fait
naviguer pendant trois jours et trois nuits – durée possible pour
rejoindre les Canaries, si tout va bien – puis il leur a montré la côte.
«C'est là ! Regardez les lumières des grands hôtels ! leur a-t-il dit.
Bienvenus en Europe ! »
Il ne peut s'empêcher de sourire. «Surexcités malgré leur fatigue, les
passagers ont rejoint la côte, contents de toucher terre. Mais ils se
sont rapidement étonnés de voir autant de Noirs, souligne-t-il en
mimant la scène, les yeux exorbités devant un attroupement de
pêcheurs. Ils ont fini par comprendre que le passeur les avait bernés

170 pages 18 euros + frais de port (en vente aussi chez l'auteur qui vous le dédicacera)

Aucun commentaire: